La nouvelle directrice de Regain Maude Morin (à gauche), aux côtés des coprésidents Jean-Pierre Loredo et Chantal Bergès dans les nouveaux locaux de l’association situés désormais boulevard Juskiewenski.
Créé en 1993, Regain est en plein renouveau. Désormais installée boulevard Juskiewenski, l’association menée par une nouvelle directrice et un duo de présidents fourmille de projets.
Après plusieurs semaines de travaux, les locaux de l’ancien laboratoire d’analyses situés boulevard Juskiewenski abritent désormais le siège de Regain. L’association dont la mission principale est l’insertion par le travail avait besoin d’espace pour loger son équipe de huit permanents et développer ses projets annoncés nombreux en 2022. « On était trop à l’étroit. On cherchait depuis deux ans un nouvel espace et on voulait rester en ville pour avoir plus de visibilité et parce que souvent les personnes accompagnées et les prescripteurs ne sont pas forcément mobiles » expliquent les nouveaux coprésidents Jean-Pierre Loredo et Chantal Bergès. Bénévoles depuis de nombreuses années, les successeurs d’Antoine Soto – toujours actif au sein de Regain – souhaitent pouvoir donner « une nouvelle impulsion ».
« Un moment charnière »
« On est à un moment charnière. Regain a pris une nouvelle dimension » confirme Chantal Bergès. Aux manettes, une nouvelle directrice, Maude Morin, vise « une professionnalisation de la structure » qui entame notamment une démarche de certification. Regain œuvre sur plusieurs projets d’ampleur pour l’année à venir. Le premier est celui du maraîchage bio. Après une longue et fastidieuse recherche de terrains, les responsables ne cachent pas leur satisfaction « d’aboutir enfin à une solution » dans une commune proche de Figeac dont ils ne veulent pas encore dévoiler le nom. « C’est un vrai challenge et une de nos grandes priorités de lancer le maraîchage pour une production constante. Nous sommes trop limités aujourd’hui au Moulin de Laporte » souligne Jean-Pierre Loredo. À l’étroit aussi à la Recyclerie qui tourne à plein régime à Ceint d’eau, l’association espère développer l’aspect pédagogique par des interventions dans les classes et l’organisation d’ateliers. Une première expérimentation de temps périscolaire sur le réemploi est menée avec l’école Chapou. Autre grand chantier dans les cartons : la réalisation d’une matériauthèque au centre de tri de Nayrac qui doit cesser son activité en fin d’année. « L’idée c’est même d’aller plus loin qu’un site ouvert seulement aux artisans mais un tiers lieu de rencontres et d’échanges. On est en discussion avec le Grand Figeac qui doit reprendre le site. On trouve ça pertinent, utile et nécessaire. On a l’expérience pour gérer un tel espace et cela permettrait de créer des emplois d’insertion » détaillent les responsables de Regain. Au cœur de la mission de l’association, l’insertion par le travail reste la priorité : en 2021, 44 personnes ont effectué des missions de mise à disposition chez Regain. 58 personnes ont eu des contrats d’insertion sur les chantiers de la recyclerie, des espaces verts ou de maraîchage bio. Dans quelques semaines, l’association toujours en mouvement devrait proposer un volet de travail temporaire en insertion dans une volonté partagée avec d’autres associations du territoire et de grosses entreprises. L’opportunité de fournir des missions plus longues aux personnes accompagnées avec à la clé des débouchés professionnels solides.